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Culture de la gagne
Depuis l’Euro 2016, on entend partout que Didier Deschamps a su développer la culture de la gagne au sein de notre équipe de France de foot. En tant que préparateur mental, je voulais vous donner 2 clés pour développer cette qualité mentale si importante.
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Transcription texte de la vidéo :
Bienvenue sur la chaîne des cyclistes qui se bougent !
Bonjour les amis, et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de La Meilleure Cyclosportive de votre vie.
Alors, aujourd’hui, je vais vous parler de la culture de la gagne, l’état d’esprit de la gagne. Pour plusieurs raisons, et la première, c’est qu’on vient de finir l’Euro et on n’a pas arrêté de dire que Didier Deschamps avait enseigné la culture de la gagne, que c’était vraiment le gros truc qu’il avait apporté à cette équipe-là. C’est génial, et l’esprit de la gagne, qu’est-ce que c’est ? Et surtout, comment peut-on le développer ?
Ça m’intéresse énormément parce qu’il y a beaucoup de sportifs, que ce soit dans le monde du rugby, du cyclisme, ou même du foot, qui… dans le ski, même – je me souviens de discussions avec Edgard Grospiron et Luc Alphand qui disaient que dans le milieu du ski, souvent on a des entraîneurs qui disent « le mental, tu l’as ou tu l’as pas », ça ne se travaille pas. Visiblement, Didier Deschamps, là, a réussi à l’enseigner à cette équipe. La culture de la gagne c’est bien un état d’esprit, donc ça prouve bien que le mental est aussi quelque chose qui se travaille. Donc je vous propose de vous donner quelques clés, en s’appuyant sur ce qui s’est passé sur l’Euro, puis en le ramenant pour vous, les cyclistes, sur comment ces choses-là peuvent nous servir.
La culture de la gagne, qu’est-ce que c’est ? C’est bien sûr apprendre à gagner, parce que souvent on a constaté que les gens pouvaient avoir peur de gagner. On a tout pour gagner, on s’entraîne pour, on a les qualités, tout le monde nous voit comme le meilleur, etc. (le meilleur ou à une autre place, peu importe encore une fois) et, paf ! au moment de gagner on a peur de gagner, on échoue à gagner, pou différentes raisons.
Bien évidemment, cette vidéo va vous servir en tant que cycliste, mais si vous savez regarder un peu autrement, vous avez l’habitude maintenant sur La Meilleure Cyclosportive, elle peut vous servir aussi dans votre vie de tous les jours. Parce que, qu’est-ce que ça veut dire, cette culture de la gagne ? Le fait de, finalement, atteindre les objectifs qu’on s’est fixés ! Ça peut donc être dans ma vie de tous les jours, de simplement être un bon papa, bien aimer ma compagne, réussir au boulot mes objectifs mais aussi dans le sport, perdre du poids, arrêter de fumer, décorer ma maison, etc.
Les objectifs qu’on se donne, ce n’est pas toujours quelque chose d’extraordinaire, c’est : j’ai envie de faire quelque chose, est-ce que je l’atteins ou est-ce que je ne l’atteins pas ? J’abandonne avant, je me laisse aller ? C’est ça, la culture de la gagne. Aussi simplement que ça, c’est se donner cet état d’esprit de définir ses objectifs et de les atteindre.
Alors, comment développe-t-on la culture de la gagne ? Il y a essentiellement deux grands piliers :
Le premier, j’en ai déjà parlé, et j’insiste encore, développer la culture de la gagne, c’est savoir simplement savoir fêter les victoires. Bien sûr, si vous attendez d’avoir le baccalauréat, de gagner la coupe du monde, ou d’être nominé aux Oscars pour faire une grosse fête, vous allez faire la fête trois ou quatre fois dans votre vie. Peut-être le jour de votre mariage. Et ça, ça ne va pas développer une culture de la gagne. Développer une culture de la gagne, c’est être capable, au moindre petit succès, à la moindre petite victoire, à la moindre petite réussite de bien savoir la célébrer, la fêter. Ça peut être simplement un « Yes ! c’est super ! Bravo ! » S’auto-encourager ou encourager les autres, faire un bon restau, se payer un bon truc, etc.
J’utilise l’exemple de mes enfants régulièrement, mais si, quand votre enfant range sa chambre, met son linge sale dans la panière à linge sale vous dites « c’est normal », vous banalisez. Ça, c’est la maladie de notre société, on banalise les choses, eh oui, c’est normal : t’as fait tes devoirs ? Eh oui, c’est normal. Oui, bien sûr que c’est normal, mais si vous lui dites « bravo, c’est bien, tu peux prendre un petit pot de Nutella (parce que d’habitude vous le restreignez sur le Nutella parce que c’est pas bon pour la planète, l’huile de palme, la santé…) ou « tu peux faire un peu plus de jeux vidéo (c’est pas bon si on en fait trop). Enfin, voilà, vous lui donnez une petite récompense. Ou tout simplement on va se passer un moment ensemble, on va jouer. Eh bien, votre enfant, bien sûr il aura toujours cette voix dans la tête qui lui dit « range ta chambre », mais il aura aussi une espèce de pulsion qui va lui dire « j’ai envie de ranger ma chambre ».
Appliqué au cyclisme, c’est pareil. Si quand vous allez vous entraîner il ne fait pas beau, vous n’avez pas le temps, il y a du boulot, et vous réussissez à faire un petit entraînement – une séance de flexion, de chaise, de step, de home-trainer –, ce n’est pas une super séance, d’accord, vous pouvez banaliser, mais non ! Célébrez ! Dites-vous « bravo, c’est super, je m’ouvre une petite bouteille, je fais un câlin avec ma nana, on se fait un petit restau, on s’ouvre, je ne sais pas, du foie gras, du saumon, un petit truc sympa. Si vous savez célébrer la moindre petite victoire, vous allez avoir l’énergie d’aller vous entraîner. Plutôt que de vous trouver des excuses, vous allez vous trouver des solutions pour vous entraîner.
Vous voyez, la culture de la gagne, ça se développe au quotidien, chaque jour une petite action, une petite réussite, je la valide. Une petite victoire : vous faites une course, vous finissez centième en 3 h 50, et vous aviez prévu de faire 3 h 51, il ne faut pas banaliser. Il y a des gens qui vont analyser ça, » oui, mais ceci dit, on a eu tel truc… » Arrêtez. Stop stop stop ! D’abord, vous avez fait une course, et c’est génial. Vous vous êtes mesuré. Et même si vous avez fait 4 heures alors que vous aviez prévu 3 h 50, regardez ce qu’il y a de bien et célébrez-le, pour vous redonner envie.
(Salut mon petit chien.)
Ça, c’est le premier pan de la culture de la gagne, et ça se développe, parce que chaque petite gagne, on la fête, on la célèbre.
Le deuxième pan qui est très important, et j’ai envie d’en parler, bien sûr, par rapport à la coupe d’Europe, c’est l’occasion : l’équipe de France arrive en finale et elle perd en finale. Alors, est-ce qu’on célèbre ou on ne célèbre pas ?
Mais bien sûr qu’on célèbre ! Vous imaginez déjà le parcours ? Qu’est-ce qui a été fait… Alors, ça, c’est vraiment quelque chose qui différencie les gagnants des perdants – en tout cas, les gagnants de 99 % de la population. Les gagnants, bien sûr, sont des gens qui aiment gagner, mais qui ont aussi ce pouvoir de développer ce que j’appelle « le goût de la défaite ». Ça ne veut pas dire qu’ils aiment la défaite, mais qu’ils savent se poser une question magnifique qui est « Comment je peux faire pour que perdre ce soit gagner ? »
L’équipe de France a perdu la finale, mais s’ils renient simplement, en disant « c’est nul », on passe à côté, on passe à autre chose et c’est ne pas tirer les leçons de la défaite. Et dans les leçons de la défaite, il y a ce qu’on a bien fait. Pour arriver jusque-là, on a bien fait certaines choses. Je ne vais pas analyser l’équipe de France maintenant, de toute façon je ne suis pas expert en football, mais il y a la partie mentale, des choses qui sont intéressantes. Ce qu’a gagné l’équipe de France, c’est qu’elle a peut-être perdu la finale, mais elle a regagné l’adhésion du public, elle a gagné un collectif, elle a gagné un nouvel état d’esprit, vous voyez, ça c’est vraiment gagné. Parce qu’il y a trois-quatre ans, et même encore ce printemps, on a senti que c’était limite. Depuis deux-trois ans que Didier Deschamps est arrivé, il y a l’amour de l’équipe de France qui renaît, parce qu’avant on les dénigrait complètement, personne ne les aimait – je crois qu’il y a 18 % de la population qui apprécie l’équipe de France ; il y a 80 % de la population qui ne voulait plus en entendre parler. Là, on a retrouvé un amour de l’équipe de France, ce n’est pas important, ça ? Là, ils peuvent préparer la coupe du Monde dans un autre état d’esprit, dans d’autres conditions qui vont les favoriser. Donc, dans une défaite, déjà savoir voir ce qu’on a bien fait, pour la capitaliser, pour ne pas le changer. La plupart du temps, pourquoi perd-on ? Parce qu’on avait des points forts et à vouloir tout changer, eh bien on change aussi les points forts et du coup on devient mauvais.
Donc, savoir identifier nos points forts, ça c’est une culture de la gagne.
Et la deuxième chose, c’est de savoir prendre le temps d’analyser ce que je peux améliorer. Ça vous paraît évident ? Sauf que ce que je constate, c’est que la plupart des gens (encore une fois, pas les gagnants) – et dites-moi dans les commentaires si vous vous reconnaissez – certains vont dire « oui, mais c’est à cause de l’arbitre, c’est à cause des adversaires qui ont triché, qui n’ont pas été réglo, etc. » « C’est à cause du temps, tu comprends, Nicolas, j’ai pas réussi ma course parce qu’il pleuvait, et moi je suis un petit gabarit donc j’ai froid, et j’ai eu froid » ou « moi, dans les descentes quand il pleut je ne suis pas à l’aise ». Donc tu vas rater tes courses chaque fois qu’il pleut ? Non, profites-en pour dire « il pleut, je suis pas à l’aise en descente, eh bien je vais travailler mon aisance en descente, et ensuite je travaillerai mon aisance en descente quand il pleut. »
« Ouais, tu comprends, les autres ils sont tous dopés, donc ils montent plus vite. » Peut-être, j’en sais rien, tu as des preuves ? S’il y a des preuves, ils sont pris et c’est terminé. S’il n’y a pas de preuves, écoute, entraîne-toi. Comme je l’ai déjà dit dans une précédente vidéo, d’abord regarde comment s’entraînent les autres ; ils sont peut-être dopés, je ne sais pas, mais peut-être qu’ils ont une façon de s’entraîner qui est plus efficace. Plutôt que de les critiquer, sers-t’en. En tout cas, toute l’énergie que je vais consacrer à critiquer – l’arbitre, la photo-finish pas bonne, les adversaires, etc. –, je ne la consacre pas à regarder, moi, ce que je peux améliorer, à mettre de l’énergie pour aller m’entraîner sur ce que je peux améliorer.
Dimanche, je me suis fait griller à la photo-finish. Je perds une place à cause de la photo-finish ; je demande à voir la photo-finish, c’est une photo de 3/4 arrière !
Les photos-finish, par définition, elles sont sur la ligne, on regarde, ça se joue à pas grand-chose, donc de 3/4 arrière, savoir si c’est lui ou c’est moi qui suis dehors… Qu’est-ce que je fais ? Je me mets en colère contre ? Sur le moment je me mets en colère, puis très vite on évacue la colère, et cette colère je vais m’en servir pour dire que je peux peut-être améliorer mon sprint. Parce que si j’améliore mon sprint, il n’y a pas de discussion à avoir. Donc, voilà, quelle qualité je peux améliorer dans mon sprint, mon aisance, mon placement, plus de force, d’explosivité ? C’est là-dessus que je dois me consacrer.
Et ça, c’est quelque chose qu’on voit dans l’esprit de la gagne. C’est-à-dire que quand j’échoue quelque part, je vais bien sûr analyser ce que je fais de bien, et puis je vais analyser là où moi je peux m’améliorer. Plutôt que de faire : soit j’évacue, soit j’accuse les autres. Ça, c’est ce que vont faire 99 % de la population.
Dites-moi, dans les commentaires, honnêtement, où vous vous reconnaissez. Est-ce que c’est dans l’esprit de la gagne ? Et pis aussi les choses que vous avez améliorées. Parce que c’est en améliorant une petite action que vous développez l’esprit de la gagne. Est-ce que vous devez plus célébrer les petites choses régulièrement ? Mettez-le dans les commentaires, ce que vous allez célébrer, les petites choses, pour votre entraînement. Partagez avec les copains, c’est ça l’esprit du blog, partager avec les copains les choses que je fais, les décisions que je prends, et ça, ça développe mon esprit de la gagne.
Et aussi, sur un truc que je n’ai pas bien réussi, plutôt que de me trouver des excuses ou de mettre sur le dos des autres – OK, très bien, je ne dis pas que c’est faux, mais ça ne va pas vous aider –, de dire qu’ils sont dopés ou qu’ils ont plus de temps pour s’entraîner ou qu’ils sont plus jeunes, plus maigres, plus ceci… OK, et alors ?
Maintenant, qu’est-ce que je développe ? Même si j’ai moins de temps, même si je suis plus gros, même si je suis plus vieux, est-ce que je ne peux pas développer une meilleure méthode d’entraînement que je pique dans La Meilleure Cyclosportive 😉 pour pouvoir en moins de temps mieux m’entraîner ? Être plus efficace ? Mieux réguler mon alimentation ? Mieux travailler mon mental ?
Mettez-le en dessous, ce que vous allez développer dans votre esprit de la gagne. Dites-moi la dernière déception que vous avez eue – ça peut être totale ou partielle, la course a pas mal marché, mais j’ai une petite déception, et je vais m’en servir pour mettre en place un plan d’action concret. Je veux le savoir dans les commentaires juste en dessous.
Voilà, les amis. Ça, c’est l’esprit de la gagne et putain ! les mecs qui sont à La Meilleure Cyclosportive, on n’a pas besoin de vouloir gagner la course, ou d’être premier à l’étape du Tour en première catégorie. Non ! Même à mon niveau, qu’est-ce que je veux faire pour améliorer les choses ? Et on est des killers, on est des killers dans la vie, avec nos enfants, avec nos femmes, avec nos collaborateurs, au boulot, nos amis, nos animaux (vous avez vu mon petit chien qui se balade). Les mecs, on se donne la patate, on est des killers, on est des gagneurs, des gens intègres et fiers d’eux, parce que c’est ça la vie, c’est atteindre les objectifs qu’on s’est fixés, tout simplement.
Je vous embrasse. Si vous êtes là pour la première fois… Bien sûr, j’ai oublié, si vous avez aimé cette vidéo, vous la partagez avec vos potes, vos amis, sur Facebook, par mail, partout ! Diffusons le bonheur, l’énergie, mes amis ! Et ensuite, si vous avez aimé vous cliquez sur « j’aime » et si vous êtes là pour la première fois, un petit lien ici ou la petite vidéo qui vient juste après, vous cliquez dessus – parce que si vous êtes sur un portable, il y a des liens qui ne fonctionnent pas, sur la petite diapositive qui vient juste derrière vous pouvez cliquer, vous abonner, vous recevrez toutes les semaines les vidéos de La Meilleure Cyclosportive et en plus, vous avez droit à un bonus gratuit.
Je vous embrasse et je vous dis maintenant, à vous de jouer !
Acheter une ceinture Thermo type DAMARD pour protéger mes lombaires en cas de pluie et de froid sur le vélo pour avoir encore des lombaires pour le Marathon de l’ironman ou pour un Triathlon plus court. LoL
Salut Nicolas,
Bravo et merci encore pour cette nouvelle vidéo de monstre!
Merci pour l’encouragement de savoir que le mental ne se limite pas à « tu l’as ou tu l’as pas », et merci surtout pour démonter ce mythe.
Je me permets de partager le déroulement de mon weekend sportif, puisque j’ai participé au Trail des Passerelles de Monteynard (tu connais probablement, ce n’est pas très loin).
Pour moi ça a commencé jeudi matin par le km vertical. En tant que cyclosportif, ce type d’effort devrait bien passer, puisque tu fais pratiquement une heure au seuil, sans compter que grâce au vélo et à ton blog, j’ai appris plein de trucs pour améliorer l’alimentation et le rapport poids/puissance.
J’aurais pu m’arrêter au constat que « ouais d’accord avec des cannes, t’aurais probablement gagné 8 minutes et finir sur le podium de ma caté », mais pour le coup, je m’en pète: j’y suis allé pour le fun entre potes sur un délire de Nouvel An. Mieux: ma grande satisfaction est de leur avoir tous mis une valise (c’était pas le but) alors même que certains ont fait un entraînement spécifique (escaliers, Compex et j’en passe) ou ont investi une « forte-thune » dans le matos pendant que je soignais mes tendons d’Achille ou me remettais d’une collision avec une bagnole. La seule chose que j’ai faite c’était de m’échauffer sur mon home en transposant tes conseils d’échauffement avec une série de sprints pour finir et tant pis si certains devaient me prendre pour un malade!
ENSEIGNEMENT 1: le premier facteur de performances, c’est nous.
ENSEIGNEMENT 2: Ne pas se mettre de pression, ce n’est pas une question de vie ou de mort, ça ne reste que du sport!
J’ai remis ça le samedi en participant au trail de 22 km. Là encore, tout partait de notre délire de nouvel an de cumuler KV et course sur 3 jours. Bon d’accord, j’ai fini 116e sur 833 et plus de 10 minutes en retard de mon objectif (peut-être fixé arbitrairement par rapport à une sortie faite dans mes Vosges natales en décembre). Là aussi, j’ai évacué la pression: je débute dans le trail (parfois plus facile à caser un entraînement course à pied que vélo), je n’ai jamais couru cette distance (je cours sur du 9-12 km d’habitude) et puis j’ai déjà un KV dans les pattes (douloureuses) et me suis fait l’Alpe d’Huez la veille…
Donc un peu déçu de mon classement, puisque grâce au vélo, j’ai l’habitude de figurer sur la première page, limite à viser un podium dans ma cat’, comme tout le monde, j’ai « refait la course » dans ma tête, mais suis aussi passé au stade de la relativisation de sa contre-performance et retenu les aspects positifs:
1) Mes tendons rotuliens ont tenu
2) Mes tendons d’Achille ont tenu
3) Je me suis fait plaisir en descentes en suivant un groupe qui y « touchait » (merci Nico pour ton conseil de rattraper un paquet meilleur que soi dans la montée, pour faire la descente avec eux), ce qui n’était pas gagné vu mon inexpérience et ma frousse.
Je te rejoints sur le fait de savoir se récompenser: sur une descente « roulante », savoir dire « Bravo, c’est super ce qu’on est en train de faire, les gars » ne mange pas de pain et met une bonne ambiance. Savoir aussi remercier les autres, ils ne le savent pas, mais le fait de pouvoir les observer m’apprend beaucoup sur des descentes techniques. Comme j’ai du mal avec l’auto-satisfaction et la complaisance, j’ai trouvé le truc pour « fêter les victoires »: j’y inclus les autres et je pense que quand ça vient d’un blanc-bec issu du vélo et qui est en train de mettre une valise à tous ses potes c’est mieux apprécié.
Tu disais que la vie, c’est tenir ses objectifs. Quel est le meilleur objectif que de se faire plaisir? Admirer le paysage fait perdre quoi? 10 secondes sur une course de 2h50 et encore… Mais apporte tant au mental en se disant qu’on a de la chance d’y être et qu’on ne s’est pas entraîné pour du flan!
ENSEIGNEMENT 3: si on a du mal à se féliciter, y inclure les autres
ENSEIGNEMENT 4: savoir gérer sa course pour être en mesure de tout donner jusqu’au bout pour ne rien regretter
Voilà, j’ai été un peu long, mais j’avais beaucoup sur le coeur et ta vidéo tombait hyper bien!
Sportivement,
Philippe
Bonsoir Nicolas,
L’esprit de la gagne, c’est aussi savoir qu’il nous reste des ressources, de savoir que les autres ont en autant dans les jambes que nous, … et savoir aller chercher l’énergie qui nous reste.
Mon expérience en ski de fond :
J’étais 2eme, derrière un skieur que j’estimais meilleur que moi … juste 1m derrière, mais impossible de le passer.
A 1 km de l’arrivée, je fais une faute technique avec un bâton et je prends 15 m dans la vue. De rage, je le rattrape et le passe…
Je crois que sans la rage qui est venue de l’extérieur (la faute) je n’aurai pas trouvé les ressources pour accélérer.
Alors comment mobiliser cette énergie par moi même ? je n’ai pas trouvé …
sportivement,
Souvent, le fait de se dire qu’on n’en a pas ch… des ronds de chapeau jusque là pour abandonner si près du but permet de libérer la dernière énergie qui est en nous.
J’ai connu une expérience similaire sur un 1500, où le simple fait d’essayer de suivre le 1er m’a fait cracher les poumons. Aux derniers 100m, me suis dit que mort pour mort, autant que ce soit en finissant devant. Tout donné dans le sprint final et coupé la ligne d’un cheveu devant!
D’après moi, faut être suffisamment humble pour réaliser qu’on s’attaque à un (trop?) gros morceau puis se dire qu’au point où on en est, faudra pas nourrir de regrets après la course.
Salut Nico!
SUPER vidéo elle m’a énormément plu! Tu nous fait partager beaucoup de choses positives elle me touche car je pense avoir une petite faille au niveau du mental et j’ai pu ressentir cette peur de gagner!? (ça paraît incompréhensible) à certaines occasions alors que j’avais mis toutes les chances de mon côté en préparant consciencieusement une épreuve (études ou sportives).
La culture de la gagne je la partage lorsque je n’ai pas réussi un objectif (si petit soit-il) ou lorsque j’éprouve des difficultés à l’atteindre en me disant que je veux réussir et que je vais m’y employer pour.
D’autre part je célèbre un entraînement réussi, lorsque j’ai senti des progrès en étant content, en ressentant un fort sentiment de satisfaction!
Enfin j’arrive dans la défaite à essayer de retenir les points positifs, justement parce-que j’avais tendance naturellement à me focaliser sur mes points faibles et ce que je n’avais pas réussi!
Petit réflèxe ‘astuce’ personnel : lorsque je n’ai pas réussi quelque-chose je suis extrêmement frustré et je me ‘focalise’ sur ce sentiment désagréable en me disant que je ferai tout pour ne plus le ressentir!
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